José Arcadio Buendia, héros du roman Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, était à la tête du village qu’il avait fondé. Un jour, il est atteint de crises de violence. Pour cela, il sera attaché à un arbre. Des années plus tard, l’homme, délaissé, déchu, admet naturellement pourquoi : « Parce que je suis fou ». Cette phrase, anodine, dit tout le paradoxe du fait d’avoir conscience de sa propre folie.
J’ai été formé à Carrare, en Italie, où la montagne, saignée à blanc, surplombe et encercle la ville. Encore aujourd’hui, des hommes meurent au travail dans les carrières de marbre surexploitées par l’industrie. Je suis fasciné par cette roche métamorphique, sa qualité incomparable, son histoire à la fois merveilleuse et violente.
La sculpture “Parce que suis fou” évoque ma relation ambigüe à cette matière exigeante et fine, qui nécessite autant force physique que délicatesse. Réalisée en Italie, cette sculpture semble pleurer le paysage déchiré par l’extraction de la matière dont elle est elle-même constituée.
La sculpture a pu être réalisée grâce au soutien de la Fondation de France, Bourse Déclic Jeune.





Parce que je suis fou, 2016, marbre de Carrare, 50 x 23,5 x 26 cm
Réalisé avec le soutien du prix « Déclic jeune », Fondation de France
- Urnes et amphores
- Usnea Fastigiata
- Têtes brutes
- S’abandonner pour renaître
- Ruches
- Rêve de transcendance
- Radicants
- Parce que je suis fou
- Nostalgie du pré-formel
- Noosphère
- Mue
- Les renaissantes
- Humaine Nature Humaine
- Fragments corporels
- Filiation
- Érosion
- Destins brisés
- Cyclae
- Corrosion
- Bronze
- Arbres sacrés
- Bras